Comment devenir conteur
Il y a deux sortes de conteurs, celui qui vient au monde avec le don et celui qui désir l’être.
Le résultat va être sensiblement le même avec une approche différente.
La facilité pour le premier, en général un rêveur qui à l’école va la plus part du temps être sorti brutalement du monde merveilleux de l’imaginaire. Une question malvenue émise par le maitre d’école qui vient de s’apercevoir de son absence du cours, le replonge dans les dures réalités de la vie terrestre.
Le rêveur va vite comprendre la mécanique du jeu parole image. De lui-même il propose à son auditoire la formation d’images visuelles à l’écoute de sa parole, images qu’il sort de son imaginaire instinctivement noyées dans une émotion en rapport avec la situation dans laquelle se débat le personnage qu’il met en scène.
Le travail pour le second qui va si j’ose dire apprendre le métier, métier s’il y a, car le conte n’est pas reconnu comme métier. Le troubadour n’a pas de statut social !
Le plus dur pour lui est de se séparer de son support, le livre, ou l’écriture qui lui a servi à préparer son intervention. Je veux dire qu’il a la tentation d’apprendre un texte par cœur. Il récite des paroles, coincé par la peur d’en oublier, il ne transmet aucun sentiment, cette substance qui met l’écoutant en condition de profiter d’un environnement en trois démentions. La parole, l’image et l’émotion, ces petites choses qui font le secret du bonheur de celui qui écoute et l’empêche de s’endormir au son monocorde du récitant.Si par malheur ce conteur s’accroche à son livre comme un naufragé au tronc d’arbre qui passe, il va produire une prestation où il n’éprouvera aucune joie, les yeux fixés sur le texte, avec pour tout plaisir aucun contact visuel avec l’auditoire qui cherche en vain son regard.
Le premier lui ne vit pas en fonction de la raison et de la logique, ce qui déconnecte de la créativité et de son pouvoir,.il sait instinctivement contrairement au second qui
lui doit apprendre, que le conteur ne doit pas vivre en fonction de cette raison et de cette logique sous peine de perdre sa créativité et le pouvoir de l’imaginaire.
Le second va suivre un parcours initiatique où il va apprendre la structure du conte, le moyen de le mettre à la disposition du public s’en le lasser, les ficelles du conteur qui sait profiter de toutes les occasions volontaires ou non apparaissant pendant le parcours conté, permettant de mettre un peu du sel de l’actualité dans son raconté.
Comment préparer son intervention sans oublier bien entendu la mise en œuvre de son parcours, qui s’ils sont bien travaillées, doivent faire oublier le temps au public.
Il reste encore beaucoup de choses à dire concernant le conte et son apprentissage. Ce petit article ne se veut qu’un survole rapide de la question.
Si vous êtes tenté par l’aventure, vous pouvez toujours me joindre sur mon courriel ou me retrouver en atelier conte, en Val d’Oise à 20 km de Roissy l’endroit où les gens utilisent le grand oiseau pour essayer d’aller rêver ailleurs.